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    28.02.2022 – Cadre photo

    Il existe moulte variantes pour présenter ses photos : sous-verres, cadres métalliques ou en bois avec ou sans verre et passe-partout, caisses américaines, etc. Celle que je présente ici est connue mais rarement utilisée et nécessite un peu de bricolage.

    L'idée de base est de faire flotter l'image pour donner de la profondeur, un peu comme les caisses américaines. Il faut donc commencer par trouver un cadre de type 3D ou framebox, c'est-à-dire un cadre comportant une entretoise qui sépare le verre du fond. Ce sont des cadres épais de plus de 25 mm, ici 30 mm.

    Le matériel

    • Contre-collage : carton fort bien rigide, au moins 1.4 mm d’épaisseur. Vous pouvez aussi trouver des plaques dibond aux bonnes dimensions, mais c’est plus cher et à moi la peur pour un contre-collage précis. Dans ce cas, il vaut mieux confier cette tâche à votre imprimeur.
    • Support : carton plume de 5 mm d’épaisseur (ou plus), sinon une plaque en bois ou en sagex peut faire l’affaire. Cela sert à surélever la photo.
    • Fond : papier d’art légèrement texturé de teinte appropriée. Ici, j’ai prix un carton de passe-partout qui a l’avantage d’être assez rigide.
    • Un cutter ou mieux un massicot pour les découpes.
    • Une règle adaptée aux dimensions du cadre.
    • De la colle blanche un peu diluée avec de l’eau et un pinceau pour l’appliquer.
    • Une presse. En fait une vielle encyclopédie fait l’affaire, voire votre propre corps si vous pesez plus de 30 kg.
    • Un feutre de couleur idoine.

    La marche à suivre

    1. Il est préférable que le tirage ait des marges perdues d'au moins 1 cm pour faciliter le collage et la coupe.
    2. Collage de la photo sur un carton fort et mise sous presse
    3. Découpe de la photo. Ici au cutter, mais ce n’est pas très propre, je recommande le massicot.
    4. La tranche étant assez moche, il faut la colorer au feutre, ici noir.
    5. Découpe du support, 3-4 cm de moins que les dimensions de la photo.
    6. Collage de la photo sur le support, plus ou moins centré, mise sous presse.
    7. Découpe du fond aux dimensions du cadre.
    8. Collage du fond sur le fond du cadre et mise sous presse.  Ce n'est pas forcément nécessaire si le fond est assez rigide.
    9. Collage du support sur le fond et mise sous presse. C’est l’étape la plus délicate si l’on veut que ce soit parfaitement centré. Un gabarit en bois peut bien aider.
    10. Montage dans le cadre.
    11. Admirez (ou recommencez tout).

    1.07.2019 – Photos à la une

    Sabot de Vénus

    (Derborence, Valais, Suisse, 23 juin 2019)

    © Jean Savary

    Le sabot de Vénus (Cypripedium calceolus) est certainement la plus grosse et l'une des plus spectaculaires des orchidées européennes. Il pousse exclusivement en terrain calcaire dans des forêts claires.

    Pour obtenir un arrière-plan tel que celui-ci, il faut utiliser son matériel dans des conditions particulières afin d'obtenir des ronds lumineux, appelés des flares.

    La technique

    Le flare est une aberration optique produite par n'importe quel objectif quand des rayons lumineux rentrent frontalement dans l'objectif. Pratiquement, cela se produit à contre-jour avec des points très lumineux dans un environnement sombre. Il faut que ces points soient en dehors de la profondeur de champs. Plus on ouvre le diaphragme, plus les flares sont grands et se superposent, voire se fondent entre eux; plus on ferme, plus les flares sont petits et détachés les uns des autres. La qualité de l'objectif influe sur la forme des flares. Les objectifs bas de gamme ont des diaphragmes avec peu de lamelles et cela donne des flares hexagonaux, alors que les bons produisent des flares ronds. La formule optique joue aussi un rôle, par exemple le vieil objectif Trioplan donne des bulles de savon. 

    La pratique

    Sur le terrain en macro/proxyphotographie, il faut utiliser la rosée ou un lendemain de pluie par un beau matin ensoleillé. Hors macro, des reflets sur l'eau peuvent produire cet effet. En portrait, une haie servant d'arrière-plan et laissant passer la lumière dans son feuillage peut aussi donner des flares.

    Le making of

    Les sabots de Vénus photographiés ici se trouvent au bord d'un torrent. Pour obtenir ces flares contenant l'ombre des bruyères environnantes, j'ai joué avec le clair-obscur de la pinède et les reflets du soleil levant sur le torrent. Mais, il a fallu me mouiller...

    20.01.2019 – Agate « Oeuf d'oiseau »

    Je ne suis pas très fan d'agates mais celle-ci est vraiment exceptionnelle. Une fois n'est pas coutume, cette photo n'est pas de moi. J'en ignore l'origine et que son auteur me pardonne de la montrer sans son autorisation.

    L'agate est une variété de calcédoine caractérisée par des couleurs concentriques très différenciées. Ni l'agate, ni la calcédoine ne sont des variétés minérales, il s'agit d'une forme particulière de cristallisation du quartz (SiO2) en microfibres. Les diverses couleurs sont dues à des cations piégés dans la structure.

    Les agates se forment dans des géodes, c'est-à-dire des bulles de gaz contenues par les rhyolites (roche volcanique acide de composition granitique), dans lesquelles les eaux de percolation très riches en silice y cristallisent.

    05.01.2019 – Sac photo

    Je vous ai déjà parlé de mes sacs Flipside de Lowepro que j'adore, mais ils ont un gros défaut : on n'y met pas grand chose d'autre que du matériel photographique. Ça va pour de brèves sorties, mais pas quand il faut prévoir des vêtements, un crouton, du saucisson, du fromage, des hectolitres d'eau (ou de vin), voire un sac de couchage. Ayant fait plusieurs treks en 2018 nécessitant une bonne autonomie et dans des conditions assez exigeantes, humidité, froid ou grosse chaleur, j'ai dû m'équiper en conséquence.

    Quand le portage est lourd et long, il faut un vrai sac de montagne. Finalement mon choix s'est porté sur un sac F-stop, modèle Tilopa de 50L avec un insert PRO ICU - LARGE. C'est cher et lourd (2.8 kg à vide quand même), mais après trois treks dans toutes les conditions, je peux vraiment dire que ça en vaut la peine.

    En quoi est-il bien ?

    • très robuste
    • parfaitement réglable
    • un système d'insert amovible et modulable dont les dimensions peuvent être choisies en fonction de ses besoins et qui protège très bien le matériel
    • plein de poches et de moyens de fixation
    • relativement étanche, quoiqu'une housse de protection contre la pluie n'est pas superflue
    • ouverture dorsale qui met vraiment bien à l'abris le matériel tout en facilitant l'accès
    • et même l'un des rembourrage peut être utilisé comme tapis de sol pour le pique-nique, l'affût ou la macro

    Enfin, ce qui est important est que le modèle Tilopa passe tout juste en bagage de cabine, contrairement à ce qui est dit sur le site du fabricant.

    Les photos montrent ma configuration en trek :

    • sac + insert = 2.8 kg
    • boitier + zoom 24-70mm + zoom 70-200mm + zoom 150-600mm + grand angle 15mm + pied + divers accessoires = 8.7 kg
    • 2 gourdes + nourriture + divers vêtements + bâtons = 3.5 kg

    Cela fait un total de 15 kg ! Je suis complètement fou mais au moins mon physio m'aime beaucoup.

    11.09.2018 – Photos à la une

    Aurores boréales

    (Côte Est du Groenland, 28 août 2018)

    © Jean Savary

    Lors d'un voyage au Groenland, j'ai eu la chance de vivre des aurores boréales le dernier soir de mon périple, un spectacle qui a duré environ 1 heure et demie.

    Surpris par l'événement et absolument pas préparé, j'ai fait un trentaine de photos. Seules 6 photos ont été retenues ici. Elles ont été faites au pif avec un cadrage approximatif et en réglant mon appareil avec des moufles ! J'ai utilisé un trépied posé au raz du sol car il y avait du vent, un grand angle (Irix 15mm f2.4) et une télécommande. J'ai fais varier la sensibilité entre 1'250 et 1'600 ISO avec une ouverture de 2.4 et un temps de pose entre 4 et 8 secondes.

    Après coup, je me suis rendu compte qu'il faut plutôt privilégier un temps de pause court du fait des mouvements qui animent les draperies. J'ai aussi complètement oublié d'occulter mon viseur car j'avais une forte dérive de la balance des couleurs vers le magenta. Mais la balance des couleurs était quasiment ingérable car les conditions n'étaient vraiment pas idéales avec un crépuscule d'un côté et un levé de lune à l'opposé. Enfin, j'aurais dû mieux reconnaître le terrain pour trouver un point de vue me permettant de mieux intégrer le paysage.

    Les fichiers bruts sont assez mauvais entre le bruit et les différentes dérives colorimétriques. Habitué à n'utiliser que Lightroom qui ne gère que les paramètres globaux d'un cliché, j'ai dû ici utiliser un autre programme pour appliquer un traitement différent sur chaque zone de l'image et essayer ainsi de rééquilibrer le tout, exercice totalement nouveau pour moi.

    14.08.2018– Photos à la une

    Astrophotographie

    (Sanetsch, Valais, Suisse, 12 août 2018)

    © Jean Savary

    Etrange idée, passer la nuit à la belle étoile (filante) pour assister aux Perséides, une pluie d'étoiles filantes qui a lieu chaque année vers la mi-août. J'en ai profité pour essayer un peu d'astrophotographie et tenter d'attraper une étoile filante. Expérience intéressante, mais que je ne rééditerais probablement pas car c'est une domaine très technique réservé aux passionnés : cadrage au hasard et on se les gèlent, très peu pour moi !

    Pas fan des tutos, j'ai tout fait au pif : un trépied, un grand angle (Irix 15mm f2.4) et une télécommande. J'ai utilisé un temps de pose de 30 secondes, mais rétrospectivement j'aurais dû raccourcir la pose en augmentant les ISO, ici 1'250, pour avoir des étoiles plus nettes car elles bougent quand même un peu. Enfin, il faut multiplier les prises de vue pour espérer saisir une comète. Au traitement, il faut distinguer les avions des étoiles filantes, les premiers font un pointillé jaune alors que les secondes génèrent un trait continu blanc, parfois un peu irisé.

    L'image ici présente la voie lactée avec Mars et trois comètes. Les lueurs en bas sont dues aux lumières parasites de la vallée du Rhône, surtout de Sion à gauche, mais aussi à des éclairs très lointains illuminant les nuages sur l'horizon.

    La deuxième du diaporama montre également une très belle comète dans les lueurs du crépuscule.

    25.03.2018 – Photo à la une

    Galipette de foulques

    (Les Grangettes, Vaud, Suisse, mars 2018)

    © Jean Savary

    J'étais en train de photographier la parade des grèbes avec un gros téléobjectif quand ces deux se sont ébattus à côté de moi. Ils étaient presque trop près pour mon objectif, mais j'ai quand même pu en tirer une séquence amusante (3 photos).

    10.02.2018 – Photo à la une

    La Cour des Voraces

    (Lyon, avril 2017)

    © Jean Savary

    La Cour des Voraces est un symbole lyonnais. Il s'agit d'un groupe d'immeubles construits vers 1840, servant de logements aux canuts, les ouvriers de l'industrie de la soie.

    J'ai fait cette photo en équilibre sur une barrière interdite d'accès avec un petit compact.

    J'ai commencé par corriger la perspective. Vu la mauvaise lumière et le côté austère du lieu, j'ai choisi un traitement assez lourd en HDR (high dynamic range) pour donner de la matière et de la couleur au béton afin d'obtenir une ambiance « soviétique ».

    J'en ai fait une deuxième variante encore plus poisseuse dans un N&B très sombre (visible dans le diaporama).

    19.10.2017 – Photo à la une

    La Dame du Lac

    (Mâconnais, août 2017)

    © Jean Savary

    Lors de mes balades en Mâconnais, je me suis arrêté au bord d'un étang dans l'espoir d'y trouver des sujets à photographier. Mais il était sans intérêt. Puis au moment de repartir sans avoir fait un seul cliché, la magie du soleil de fin d'après-midi m'a retenu en créant des jeux de lumière fascinants.

    Là, je fut pris d'un doux délire, c'était le lac des sortilèges.

    J'ai vu un visage dans l'arbre illuminé: Merlin l'Enchanteur.

    Puis en me déplaçant, Morgane est apparue dans le tronc de l'arbre, debout de profil en robe à capuche et tenant une lance, les scintillements de l'eau annonçant sa venue.

    Mais tout ne s'est pas très bien passé entre Merlin et Morgane, fâché Merlin a jeté un sort à Morgane pour la transformer en grenouille.

    Mais je ne vous dirai pas ce qui s'est passé quand j'ai embrassé la grenouille...

    15.08.2017 – Photo à la une

    Araignée

    (Savièse, août 2017)

    © Jean Savary

    Voici un intéressant exercice de style. Il s'agit de la même très petite araignée (4 mm) sur sa toile toute fraîche dans une plate-bande devant la fenêtre de mon salon.

    Chaque photographie a été prise sous un angle différent pour jouer avec la lumière et l'arrière-plan. Les deux premières datent du matin et la troisième du soir. La dernière a été faite 2 jours plus tard et l'araignée avait refait sa toile dans une autre position.

    Photo 1 :

    L'appareil est placé à contre-jour pour obtenir la transparence de l'araignée et l'illumination de la toile. En jouant avec l'ombre portée des plantes, il est possible de ne garder qu'un rai de lumière arrivant sur l'araignée.

    Photo 2 :

    Le fond est constitué par la porte-fenêtre sur laquelle le ciel se reflète, ainsi que des ombres, donnant cette couleur entre le bleu et le violet. Une feuille crée le flare vert en bas de l'image.

    Photo 3 :

    Une vue plongeante permet d'utiliser des fleurs jaunes comme fond en travaillant sur une faible profondeur de champ.

    Photo 4 :

    La toile est prise précisément de profil, d'où son épaisseur et son flou. Par contre, j'ai dérogé à mes principes en virant complètement les différents canaux de couleurs pour obtenir cette ambiance «ivoire».

    Qu’ai-je fait pour donner cette ambiance, sachant qu’au départ le fond est un flou verdâtre :

    • Comme toutes les araignées, celle-ci a la tête en bas. Je l’ai donc retournée verticalement pour avoir une diagonale ascendante de la gauche vers la droite et donner un meilleur effet de perspective sur la ligne.
    • Cadrage légèrement resserré
    • Légère surexposition de ⅔ IL
    • Ajout de blanc et de noir
    • Micro-contraste augmenté sur la ligne et l’araignée et réduit à l’extérieur
    • Modification des couleurs :

    orange (plus jaune, moins saturé, plus lumineux)

    jaune (plus orange, moins saturé, plus lumineux)

    vert (très jaune, très désaturé, très lumineux)

    bleu-vert (très vert, très désaturé, très lumineux)

    Et voilà !

    Un seul conseil :

    Bien remettre en état les plate-bandes avant que votre femme s'en aperçoive ! Ou lui raconter qu'il y avait un sanglier dans le jardin.

    04.08.2017 – Photo à la une

    Criquet

    (Savièse, août 2017)

    © Jean Savary

    Cette image est le résultat de plusieurs soirées à observer les criquets habitant mon jardin. Techniquement, elle a été réalisée sur pied au 105 mm macro, la lentille frontale se trouvant à moins de 10 cm du sujet (1/125s, f8.0, ISO200). Pour obtenir cet éclairage, j'ai utilisé 2 petits flashes équipés de diffuseurs «maison» (des mouchoirs en papier recouvrant les flashes !). L'un est placé dans l'herbe légèrement de côté face à l'objectif, l'autre à l'opposé 1 m à côté de l'appareil. Il y a un écart d'environ 2IL entre les 2 flashes. Leur réglage est équilibré par rapport à la lumière ambiante, l’ombre du soir.

    Le plus intéressant qui peut servir à d'autres n'est pas la technique mais la manière d'aborder les criquets. Voici comment j'ai appris à dompter ces petites bêtes:

    • Il ne faut surtout pas essayer de les photographier en plein soleil, ils sont trop nerveux. Le soir, ils se calment enfin. Ils sautent un (petit) peu moins.
    • Comme tous les animaux, il faut éviter de leur faire de l'ombre et les mouvements brusques.  Il faut mettre en place son matériel tout doucement. pour ne pas les effaroucher.
    • L'astuce ultime pour qu'ils prennent la bonne position par rapport à l'objectif consiste à utiliser leur instinct de fuite. Ils tournent toujours le dos à ce qui les effraye. Donc en approchant la main doucement, on arrive à les faire tourner sur leur feuille pour qu'ils se présentent sous leur meilleur profil.

    Tout ça pour dire que cette photo est 100% naturelle, pas de manipulation, pas de trucage, pas d'incrustation, et évidemment pas d'insecte réfrigéré comme certains le font. Il y a évidemment un traitement en post-production: un tout petit recadrage, un bout d'herbe disgracieux masqué et un léger rééquilibrage de la courbe des tonalités sans pour autant altérer la balance des couleurs.

    27.07.2017 – Ecran (avertissement)

    Le rendu d’une image a toujours été une partie délicate et primordiale du travail du photographe et les moyens actuels n’ont pas simplifié cette étape. J’essaie de développer mes photos en respectant autant que possible un bon étalonnage colorimétrique, c’est-à-dire avec une chaîne de production de l’appareil à l’imprimante en passant par l’ordinateur qui ne change pas les couleurs à chaque étape. Quand je dis autant que possible, cela veut dire que c’est à l’échelle de l’amateur qui ne veut pas trop investir et qui a des connaissances techniques très limitées en la matière.

    Ainsi, pour retoucher mes photographies, je travaille avec un écran Eizo ColorEdge CS240 destiné à la photographie, qui sans être le top offre de bons résultats.

    Tout ça pour dire que ce que vous voyez est souvent très différent de ce que je vois (vous, je ne sais pas, mais moi je ne suis pas daltonien !). Blague à part, il faut savoir que les écrans standards sont souvent mal réglés, trop lumineux, trop contrastés, trop saturés, sans nuances et très flatteurs, en particulier les smartphones et ceux qui sont dédiés au multimédia. Mais les fabricants vendent ces «corrections» comme des «améliorations». Donc mes couleurs et mes nuances ne sont pas les vôtres. Les forts contrastes ou les teintes dominantes ne sont généralement pas de mon fait, à moins que j’aie délibérément pris le parti de virer une photo pour des raisons vaguement ou prétentieusement artistiques.

    J’adore le noir & blanc, mais paradoxalement, il souffre encore plus que la couleur de la médiocrité d’un affichage : image trop froide, trop dure et peu de nuances dans les gris.

    26.05.2017 – Photo à la une

    Quetzal resplendissant

    (Costa Rica, mars 2014)

    © Jean Savary

    Pour moi, cette photographie symbolise la chance et les cadeaux de la nature (album  Costa Rica).

    Pour commencer, le quetzal, l'oiseau sacré des Mayas et des Aztèques, est le graal des ornithologues. Rare et vivant dans les forêts tropicales de la cordillère d'Amérique centrale, il est relativement difficile à observer malgré ses couleurs vives. Des cohortes d'ornithologues se rendent chaque année dans une ou deux vallées du centre du Costa Rica pour l'observer.

    Je me suis donc retrouvé par hasard au milieu d'un troupeau d'ornithologues caricaturaux: en treillis militaire, large chapeau safari, trimballant péniblement des dizaines de kilos de matériel dont des téléobjectifs monstrueux. Bref ils se déplaçaient avec une véritable fortune autour du cou. Ils étaient tous agglutinés autour d'un nid supposé occupé, chacun défendant sa place avec véhémence. Si fait que j'étais clairement indésirable avec mon misérable zoom 70-200 mm et ma tenue de touriste.

    J'ai donc rapidement abandonné et ai été me balader seul. Au détour d'un chemin, j'ai vu émerger d'abord une queue verte d'un trou d'arbre, puis la tête, puis l'oiseau entier qui s'est tranquillement installé sur une branche pour se toiletter avant de prendre son envol. Et tout ça à moins de 10 m. De la chance pure !

    Et je pense que mes glorieux photographes d'oiseux sont encore devant l'autre nid, probablement vide, et à force d'attendre, ils doivent avoir séché sur pied.

    20.05.2017 – Photo à la une

    église de Valère sous la Dent Blanche

    (Sion, février 2016)

    © Jean Savary

    Cette  photo a fait un micro-mini buzz sur les réseaux sociaux. Ce qui m'a étonné car le noir & blanc est systématiquement moins apprécié par le grand public.

    Cette image aurait dû faire partie de mon album  brouillard valaisan, mais elle m'a longtemps laissé perplexe et je l'ai écartée. Puis, je l'ai lancée sur les réseaux sociaux et là, quelle ne fût pas ma surprise: elle a été largement partagée et a touché tous les milieux, en particulier artistiques.

    Certains ont pensé à un trucage, mais non. Le site de la prise de vue est très facilement accessible au-dessus de Sion. Il suffit de s'y rendre un matin de brouillard sur la vallée, ce qui n'arrive que quelques jours par hiver, et de maîtriser la photographie à contre-jour, mon dada.

    Le résultat est troublant car il brise les canons traditionnels de la composition d'une image. Il transcende la simple contemplation d'un beau paysage. Presque mystique, cette image suggère une réflexion sur les sommets de la spiritualité: similitude, symétrie, élévation, distance et opposition des oeuvres de la nature et de l'homme.

    Oulala, qu'est-ce que je suis sérieux ! Cela me rappelle mon prof de philo.

    14.04.2017 – Mes logiciels

    Qu'il est loin le temps où on s'installait dans sa salle de bain avec plein de matériels et de produits et que ça sentait le vinaigre.

    Maintenant, il ya pléthore de logiciels plus ou moins bons, plus ou moins complets, plus ou moins chers. Quant à moi j'ai retenu les suivants, mais sans un Photoshop ou autre logiciel de retouche, car je n'aime pas manipuler mes photos, je me contente de les développer.

    • Adobe Lightroom est une usine à gaz, lourde, lente (parfois très lente malgré un ordinateur puissant), chère, difficile à prendre en main, mais une fois que c'est fait on ne peut plus s'en passer. Il permet de cataloguer intelligemment ses photos, mais ça prend du temps. Elles peuvent être géoréférencées sur une carte, développées, présentées en diaporamas, imprimées, sans parler d'autres possibilités. C'est redoutablement efficace. Un conseil, achetez la version locale, quasi impossible à trouver sur le site Adobe, et non la version Creative Cloud qui coûte beaucoup trop cher et qui n'apporte rien de plus, hormis des mises à jour plus fréquentes. En clair, je suis fâché par la politique marketing d'Adobe, mais leurs produits sont bons.
    • DxO OpticsPro permet de soigner son développement et de traiter par lot ses photos. Mais je l'utilise très peu.
    • Kolor Autopano Giga permet de construire des panoramas. Mais il en existe d'autres qui sont excellents aussi (PTGui), voire des gratuits comme Image Composite Editor.
    • FastPictureViewer Pro, une simple visionneuse redoutablement efficace et rapide, bien meilleure que les visonneuses natives des systèmes d'exploitation. En plus,  elle lit les formats propriétaire des grands constructeurs d'appareils photos.

    10.04.2017 – Mon matériel

    Suite à de nombreuses questions sur mon matériel, voici quelques infos.

    Pour commencer, le matériel n'a aucune importance tant qu'on ne veut pas faire des prouesses techniques, ni imprimer, ni regarder ses photos sur un écran 4K. Actuellement, les téléphones que l'on a toujours sous la main font d'excellentes images, parfois sublimes. Il n'y a qu'à faire un tour sur les réseaux sociaux pour s'en convaincre (quoiqu'il y a un fort abus de filtres prédéfinis).

    Quant à moi, ayant gardé de vieilles habitudes du temps des réflex argentiques, je privilégie le format 24×36 et les focales fixes pour les raisons suivantes:

    • Un boitier à objectifs interchangeables offre un large choix d'objectifs et d'accessoires.
    • Un réflex facilite un cadrage serré.
    • Le format 24×36 permet de jouer avec la profondeur de champ beaucoup plus facilement qu'un plus petit format. Evidemment, un plus grand format est encore meilleur, mais à quel prix !
    • Les objectifs fixes sont généralement bien meilleurs que les zooms, quoique l'écart se comble actuellement, sauf dans les grandes ouvertures.

    Malgré ce qui précède, je fais aussi des photos avec un compact ou mon téléphone et j'utilise souvent deux zooms.

    Les revers de ce choix sont le prix, le poids et l'encombrement. 

    Le matériel que j'utilise actuellement est le suivant:

    En fait, non !

    Je ne vais pas faire un inventaire exhaustif qui n'a aucun intérêt, surtout que chaque photographe est persuadé d'avoir fait le meilleur choix, chaque fois différent. En résumé, je me fais plaisir avec des Nikon (après être passé par Rollei et Canon, il y a longtemps, très...), mais je ne privilégie pas les objectifs de la marque et préfère souvent les produits d'opticiens indépendants (Sigma, Tamron) qui sont tout aussi bons, voire parfois meilleurs, et nettement moins chers. De fait, je les choisis en regardant les tests de DxOMark, la meilleures référence en la matière.

    Ayant pu m'offrir petit à petit un matériel de plus en plus nombreux, je n'emporte évidemment que le matériel nécessaire sinon il me faudrait une mule. En voyage et en montagne, je me contente généralement de deux zooms 24-70 mm et 70-200 mm. Après avoir essayé de nombreux fourre-touts, les sacs Flipside de Lowepro sont de loin les meilleurs lorsqu'on doit trimballer longtemps son matériel dans la nature, mais aussi en ville.

    J'utilise le trépied Velbon VS 443D très particulier avec son bras multidirectionnel. Il n'est pas adapaté à tout, mais est remarquable en macrophotographie car il permet de descendre au raz des pâquerettes.

    Quant à la macrophotographie, je joue avec des bagues allonge et surtout un vieux 105 mm macro qui a l'avantage de ne pas coller au sujet pour pouvoir utiliser la lumière naturelle et ne pas trop effaroucher les insectes et autres papillons. Même si je privilégie la lumère naturelle, j'utilise parfois le kit flash R1 de Nikon, soit sur bague, soit disposé dans l'herbe.

    Mais ce que je préfère est un bricolage «maison» qui permet de bien maîtriser la lumière: un carton recouvert de papier d'aluminum sur un pied articulé.

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    © 2016-2020, J. Savary